Patrick Féron, chercheur spécialisé en construction navale traditionnelle nous emmène sur le delta du Niger, sur cette mer de 30 000 km2 au plus fort de la crue, entre Bamako et Tombouctou. Ce delta accueille une tradition piroguière immémoriale. En 1828, l’explorateur français René Caillié est le premier à décrire la Grande pirogue de Djenné, neuf autres modèles enrichissent l’inventaire. À partir de 1884, des enseignes de vaisseau français reconnaissent le fleuve Niger jusqu’à Tombouctou. Ces marins du Niger introduisent la tradition d’architecture d’un chaland à fond plat. Aujourd’hui, l’industrie de ce chaland métissé est devenue fleurissante à Bamako, sous l’effet de l’expansion urbaine de la mégapole malienne. 

Le parc de plus de 53 000 pirogues, concentré sur les régions de pêche de Tombouctou, Mopti, Ségou démontre la vivacité de la tradition ancestrale. Parmi celles-ci le chaland-sablier résulte d’un savoir-faire piroguier des plus anciens et d’une tradition d’architecture nautique novatrice. La découverte de cette aventure nous entraîne sur les pas des charpentiers maliens du chantier de Bamako, constructeurs du chaland-sablier.

Patrick Féron répondra ensuite à vos questions après sa présentation.

Ce “Café Maritime” se déroulera jeudi 3 mars de 18h30 à 20h à la salle de AVF, 2 Quai de la Londe, 14000 Caen. Un pot suivra cette présentation, pour lequel il vous sera demandé une participation de 2 €.